Rappelez-vous ! C’était il y a quelques années, Arnaud Montebourg, alors Ministre de l’Économie du redressement productif prônait le « Made In France ».

Contre ce modèle de mondialisation où la délocalisation prime sur la production locale, il est convaincu et affirme que fabriquer français serait la condition sine qua non pour relancer l’économie française.

Cependant, il est difficile de changer de modèle de fabrication et de réindustrialiser alors que nous assistons à une délocalisation massive de notre industrie depuis 30 ans. Une épidémie mondiale, aurait-elle pu changer la donne ?

Un plan de relance de 100 milliards d’euros mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises à relocaliser, décarboner ou exporter. Une action qui n’aurait jamais eu lieu si le Covid-19 n’était pas passé par là.

Contre toute attente et avec beaucoup de contradiction, le Covid-19 s’est présenté comme un moteur de ventes de produits « Made in France ». Il a aussi mis en évidence la réelle dépendance à d’autres pays. Produire en France est devenu une nécessité et ceci s’est fait remarquer par les nombreuses pénuries consécutives de matériels durant la crise ; contraintes d’approvisionnements en masques, tests et même en vaccins ! Ceci sans parler des semi-conducteurs – un réel obstacle.

Le made in France à l’honneur.

Le Made in France revient en force avec son salon entièrement consacré, il a eu lieu du 11 au 14 Octobre dernier à Paris et a permis d’offrir une réelle vitrine stratégique pour les 830 exposants présents, un record depuis sa création en 2012.

En effet, il y a une réelle volonté des consommateurs à connaître l’origine de fabrication du produit. Plusieurs enquêtes d’opinion, prouvent que les Français sont prêts à payer plus cher pour une production « made in France ».

Un produit fabriqué en France est gage de qualité supérieure et d’excellence du savoir-faire certes, mais c’est aussi la garantie d’une meilleure empreinte carbonne pour l’environnement.

Confirmons tout cela en chiffres. Avec la levée des restrictions sanitaires et la réouverture des secteurs liés aux loisirs et aux tourismes, la croissance française atteint 3% du PIB pour ce troisième trimestre de 2021 selon l’Insee. Avec une prévision de développement frôlant les 6% au quatrième trimestre. Un taux de croissance parmi les plus hauts sur les dernières années. Produire du Made in France présente de nombreux avantages sociaux-économique ainsi qu’écologique : favoriser la croissance du PIB et la balance commerciale – conserver des emplois et sauvegarder un savoir-faire artisanal ou industriel propre à certaines régions. Garantir une fabrication dans le respect du droit du travail français et des conditions sécurité. Aussi assurer le respect des normes françaises qui font partie des plus strictes au monde, raccourcir les délais de production et d’acheminement vers le consommateur final permettant une diminution des émissions de CO2.

À cet égard, cinq ans après, le candidat à la Présidentielle 2022, Arnaud Montebourg continue sa bataille et annonce vouloir créer un délit de trahison économique pour favoriser la fabrication française et lutter contre sa désindustrialisation. Les dirigeants d’entreprises devront-ils répondre de leurs actes devant la justice ?