Qui dit septembre dit rentrée, dit aussi le numéro le plus important du magazine Vogue mais surtout le lancement des nouveautés Apple !
Tant attendu, le lancement de l’iPhone 17, en particulier la version Pro, devait être un moment fort pour Apple. Au lieu de cela, contre toute attente des consommateurs et à leur plus grande déception, la sortie de l’iPhone 17 et ses déclinaisons a été marqué par une polémique sur la fragilité de son design ainsi que sur sa durabilité, ce qui a malencontreusement engendré une chute brutale en bourse.
On vous explique !
Le mardi 9 septembre, à peine les nouveaux iPhone 17 Pro et IPhone Air étaient-ils entre les mains des mordus de la marque que la polémique surnommée le « scratchgate » prenait déjà de l’ampleur.
En effet, des photos et vidéos montrant des modèles d’exposition ou tout juste déballés de leur emballage avec des rayures ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. En Chine, le hashtag « Scratchgate » qui dénonce ce défaut flagrant a cumulé plus de 40 millions de vues sur le réseau social Weibo. De plus Les tests de durabilité effectués par des Youtubeurs sur le même sujet n’ont pas arrangé les choses.
Selon Bloomberg, les modèles les plus touchés sont l’iPhone 17 Pro en finition bleu foncé et l’iPhone Air en noir sidéral.
Face à la déception et aux mécontentements des consommateurs, Apple a dû réagir et donner des explications quant aux principaux points de friction.
La première accusation concerne les marques circulaires visibles à l’arrière des téléphones, et plus particulièrement autour de la zone MagSafe.
(La zone MagSafe sur un iPhone depuis l’iPhone 12 fait référence au système d’aimants intégré dans le dos de l’appareil, autour de la bobine de charge sans fil. Elle permet de fixer une gamme d’accessoires comme les étuis, les portes cartes magnétiques, les batteries externes, ou encore les supports pour voiture ou pour bureau).
Selon Apple, les marques circulaires visibles à l’arrière des téléphones, notamment autour de la zone MagSafe, ne seraient pas des rayures. Apple affirme qu’il s’agit d’un simple « transfert de matériau » provenant de socles de présentation MagSafe usés dans certains magasins. La marque assure que ces traces peuvent être facilement nettoyées et a promis de remplacer les équipements défectueux en boutique.
Le second point de friction concerne la vulnérabilité du design du plateau de l’appareil photo de l’iPhone 17 Pro. Mis en lumière par le youtubeur JerryRigEverything, connu pour ses tests de résistance poussés, il démontre dans sa vidéo que les arêtes beaucoup trop vives (sans chanfrein ni arrondi) du revêtement anodisé s’écaille par un simple contact avec une clé ou une pièce de monnaie, laissant apparaître l’aluminium brut argenté à la place de la couleur.
Selon le youtubeur, l’absence d’un chanfrein ou d’un arrondi sur ces bords rend la finition fragile à cet endroit précis. Ce n’est donc pas l’ensemble du téléphone qui est fragile, mais surtout les bords saillants du plateau photo.
iFixit (une plateforme en ligne inspirée par le modèle de l’économie circulaire qui détaille les étapes sur la réparation de matériels électroniques, d’électroménager ou d’automobile) s’est penché sur le sujet et conclu que ce sont les choix techniques et design d’Apple qui expliquent le problème.
Apple a préconisé le design au détriment de la durabilité en abandonnant le titane des générations précédentes au profit d’un châssis monocoque en aluminium série 7000. Un choix à double tranchant par le géant de la tech car si l’aluminium offre de meilleures performances thermiques, améliorant la puissance et l’autonomie, avec un grip plus agréable en main, il est aussi intrinsèquement moins résistant aux rayures que le titane.
Un défaut de conception qui rend les rayures particulièrement visibles sur les teintes sombres, où le contraste entre la couleur de surface et le métal exposé est maximal. À l’inverse, les modèles aux couleurs plus claires, comme le Cosmic Orange, devraient mieux masquer l’usure naturelle.
La réponse d’Apple à ce sujet est plus prudente ; d’un côté elle confirme que la conception de ces arêtes est similaire à celle d’autres produits en aluminium anodisé, comme les MacBook et affirme que ses tests de durabilité sont rigoureux et que le revêtement dépasse les standards de l’industrie en matière de micro-dureté. En revanche, l’entreprise concède que les utilisateurs « peuvent observer une usure normale, comprenant de petites abrasions, au fil du temps », admettant ainsi une fragilité inévitable du design en aluminium anodisé, sans pour autant parler de défaut.
Qu’on soit convaincu ou non par les justifications d’Apple, mieux vaut donc se munir d’une coque pour l’iPhone 17 Pro et éviter de mettre votre iPhone dans une poche avec vos clés.
Faut-il pour autant s’inquiéter ? Si la polémique sur la fragilité du téléphone est un problème d’image, le véritable coup dur pour Apple s’est joué à Wall Street. Et la sanction boursière est dure à encaisser.
Suite à la présentation de l’iPhone 17, Apple a perdu plus de 100 milliards de dollars de sa capitalisation boursière en seulement deux jours et l’action a chuté de plus de 3 %.
Pourquoi une telle réaction ?
Alors que les attentes étaient extrêmement élevées, les investisseurs ont été principalement déçus à cause d’un manque d’innovation marquante, en particulier dans le domaine de l’Intelligence Artificielle.
En effet, l’iPhone 17 a été jugé « incrémental » selon Alexander Schek (c’est-à-dire avec l’absence de « facteur wow ») ; et ceci pour 2 raisons principales : les fonctionnalités clés avaient déjà fuité et la concurrence qui a progressé plus rapidement en IA.
Ce n’est pas seulement un problème de téléphone, c’est un problème de perception. Le marché a réagi de manière instantanée au sentiment qu’Apple perde de son avance en innovation. Pour preuve, l’entreprise est en train de se laisser distancer par des concurrents comme Nvidia et Microsoft, qui sont d’ailleurs passés devant Apple en capitalisation boursière.
Enfin, suite à la guerre tarifaire de Trump avec « des droits de douane de 25 % sur les produits Apple, sauf si les iPhones sont fabriqués aux États-Unis », le PDG Tim Cook a déclaré qu’Apple a choisi d’absorber 1 milliard de dollars de tarifs douaniers, ce qui réduit ses marges, en plus d’un investissement de 100 milliards de dollars pour développer ses activités de production aux États-Unis.
Si le lancement de l’iPhone 17 a révélé non seulement des faiblesses physiques du produit, il a surtout confirmé la fragilité et le retard d’Apple face à l’urgence de l’ère de l’Intelligence Artificielle.